Cancer du poumon : points-clés

 

 

Un cancer du poumon, appelé aussi cancer bronchique ou cancer bronchopulmonaire, est une maladie des cellules des bronches ou, plus rarement, des cellules qui tapissent les alvéoles pulmonaires. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.

Le cancer du poumon se développe à partir de cellules des bronches. Il existe deux principaux types de cancers du poumon en fonction de l’origine des cellules des bronches dont ils sont issus : les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), qui représentent près de 85 % des cancers du poumon ; les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC), qui représentent près de 15 % des cancers du poumon.

Le tabac est le premier facteur de risque des cancers du poumon. Il est responsable de huit cancers du poumon sur 10. D’autres facteurs environnementaux ou professionnels sont reconnus comme cancérogènes pour les poumons, c’est-à-dire comme pouvant être à l’origine du développement de cancers du poumon. Il s’agit notamment de l’amiante, des gaz d’échappement des moteurs diesel, du radon, d’hydrocarbures polycycliques aromatiques, de certains rayonnements ionisants, de la silice et du cadmium.

En 2023 en France, on estime à 52 777 le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon (33 438 hommes et 19 339 femmes). Il se situe au deuxième rang chez les hommes et au troisième rang des cancers chez les femmes. Chez les hommes, le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon se stabilise. En revanche, chez les femmes, il est en forte progression : +4,3 % par an entre 2010 et 2023. Ces évolutions sont principalement liées au tabagisme, qui a augmenté chez les femmes.

Trois types de traitements sont utilisés en première intention pour traiter les cancers du poumon : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie conventionnelle, thérapies ciblées, immunothérapies spécifiques). Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.

Le choix des traitements est adapté à votre cas personnel. Il dépend des caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint : l’endroit où il est situé, son type histologique (c’est-à-dire le type de cellules impliquées) et son stade (c’est-à-dire son degré d’extension). Votre situation est discutée au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois médecins de spécialités médicales différentes. En tenant compte des spécificités de votre situation et en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision appelés recommandations de bonnes pratiques, les médecins établissent une proposition de traitements.

L’équipe qui vous suit est constituée de professionnels de différentes spécialités : pneumologue, chirurgien, oncologue, pathologiste… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant et les professionnels de santé de proximité. L'approche de vos soins est globale et comprend tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu’un soutien psychologique pour vous et vos proches,  un accompagnement social ou la surveillance de l’état nutritionnel avec pesée régulière. Ainsi, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.

Par ailleurs, même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.